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Un de leurs clients célèbres ne fut autre que l’empereur Auguste, qui selon Suétone « se faisait brûler le poil des jambes avec de l’écorce de noix brûlante, afin de le faire pousser plus doux. »

Les femmes, du reste, s’épilaient aussi : les courtisanes, dans Aritosphane, présentent toujours un pubis bien net, et un cul sans duvet. Car cela fait bander les hommes.

Même au dire de Martial, « s’épilaient les putains de remparts à l’aide d’un vieux pot rempli d’une résine infecte. » Et, les femmes mariées considéraient, en Grèce, qu’un « cunnus » épilé est capable de faire bander même les maris.

Celles, déjà âgées, tentaient de retrouver une juvénile apparence en épilant leur « cunnus » aux poils trop hérissés. Vain effort, leur criait, Martial.

« À quoi bon, Ligella, épiler ton vieux cunnus ? À quoi bon tourmenter les cendres d’un foyer éteint ? De tels raffinements conviennent aux seules jeunes filles. Tu te trompes si tu t’imagines que ton cunnus puisse encore intéresser quelque mentule. »

Souvent, par réciprocité, les femmes confiaient aux hommes le soin de les épiler : aucun pubis ne reste secret, s’indignait Pline, et, l’empereur Dioclétien lui-même, aimait à épiler ses concubines, avant de s’en aller baigner au milieu des plus viles putains.

De même Héliogabale qui avait toujours des femmes dans ses bains. « Il leur faisait la toilette avec de l’onguent dit psilothrum, qu’il employait ensuite pour sa barbe, se servant naturellement du même dont il s’était déjà servi pour les femmes. Il faisait aussi de sa propre main la barbe aux parties viriles de ses mignons, et, avec le même rasoir