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jamais la Thébaine Andromaque, qui était trop grande, ne chevaucha ainsi son Hector. »

Il ne nous appartient pas de prononcer en cette matière, mais des personnages des « Sigea », adoptent fréquemment cette posture.

« Impatient, Chrysogon lui dit de retirer son vêtement. « Maintenant, dit-il, ma chère Sempronie, mets-toi dans cette posture que j’aime tant. » Il se jette sur le dos, et Sempronie, grimpée sur lui, lui faisant face, écarte ses cuisses, entre lesquelles elle enfonce elle-même le dard brûlant de Chrysogon. »

C’est la même attitude que, dans une satire d’Horace un esclave réclame de sa petite putain « qui à la clarté d’une lanterne, chevauche en agitant lascivement les fesses, le coursier renversé sur le dos. »

Quant à la matrone qui, dans la même satire (vers 64) « ne commet pas le péché en se mettant dessus », cette attitude ne lui sourit pas : chacune a son attitude préférée.

Elle ne semblait pas plaire non plus beaucoup à cette femme à qui Xanthias commandait de « chevaucher », dans les « Guèpes », d’Aristophane : indignée en effet, elle demande, jouant sur les mots, s’il veut rétablir la tyrannie d’Hippias :

« Irritée, elle me demanda si je voulais rétablir la tyrannie d’Hippias. »

Et pour cette même raison l’éplucheur d’obscénités proclame dans « Lysistrata » que le genre féminin est très disposé à l’équitation et aux courses en char :

« La femme aime beaucoup le cheval et se tient bien en selle. »

La même posture charmait la Plangon d’Asclépiade,