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qu’on trouvait cachés contre des femmes « tête baisée » : c’était l’expression qui signifiait la position essentielle du cunnilingue du reste aussi bien chez les Grecs que chez les Romains, cette passion en vint à un point d’exagération tel que, chose incroyable, les cunnilingues ne se contentaient même plus de se livrer à leur dépravation sur des organes à l’état sec, mais qu’ils léchaient aussi des cunnus mouillés, fût-ce des menstrues ou de toute autre humeur ; Aristophane, dans Les Chevaliers, nous parle d’un de ces cunnilingues ;

« Il n’était pas seulement de la dernière perversité ; mais encore il imagina quelque chose de plus. Il souilla en effet sa langue de honteuses voluptés, allant dans les bouges lécher le suc dégoûtant, salissant sa barbe et fatiguant les lèvres des cunnus. »

Fatiguer les vulves, lécher le sperme, souiller sa barbe, voilà bien d’un homme qui ne dédaigne pas de lécher des cunnus mouillés ! voilà bien d’une barbe dans le genre de celle qu’avait le Ravola de Juvénal, quand il fut surpris : « fouillant de sa barbe humide les aines de Rhodope ».

Aristophane revient souvent sur le personnage plus haut cité et qu’il dénomme Ariphrade :

« Or Ariphrade, dit-il, supérieurement ingénieux, au dire de son père, n’avait eu aucun maître, mais par les seules ressources de son génie il avait appris à besogner de la langue, en pénétrant de temps en temps dans les lupanars. »

Nous retrouvons le même personnage dans la Paix, où, sans qu’aucune espèce d’équivoque soit possible, il hume le sperme féminin comme du bouillon :

« Il se précipite et hume en léchant le suc de ses flancs. »