ſurnom de Bacchus, ſous lequel il étoit principalement honoré, ſelon Varron, à Phigalie, Ville de l’Arcadie : il ſignifie celui qui donne le vin pur[1].
ACRATOPOTÉS, c’eſt le nom d’un Héros de la Grèce, qui étoit honoré, ſelon Athénée, à Munichia, un des Bourgs de l’Attique. Sans doute que ſa plus belle qualité étoit de bien boire ; car ſon nom ſignifie un grand buveur de vin pur[2].
ACRATUS, Génie de la ſuite de Bacchus.
ACRASIUS, Roi d’Argos, père de Danaë, ayant été détrôné par ſon frère Proëtus, fut rétabli par ſon petit-fils Perſée, qui le tua enſuite par un malheureux accident. Perſée voulant un jour faire preuve de ſon adreſſe au jeu de palet, en préſence de ſon grand-père, le malheur voulut qu’ayant jetté ſon palet de toute ſa force, il atteignit Acriſe, & l’étendit roide mort ſur la place. Ainſi ſe trouva accomplie la prédiction qui lui avoit été faite, qu’un jour ſon petit-fils lui raviroit la couronne & la vie, ſans que les rigueurs qu’il avoit exercées contre ſa fille l’en euſſent pu garantir. Voyez Danaë, Perſée, Proëtus.
ACRONA. V. Acræa.
ACRONCE & Cydippe. Ovide décrit leurs amours dans ſes Héroïdes. Acronce étoit de l’Iſle de Cée, l’une des Cyclades, jeune homme d’une belle phiſionomie, mais peu avantagé des biens de la fortune. Étant allé à Délos, pour y aſſiſter à une fête de Diane, il vit par haſard dans le temple de la Déeſſe, une jeune perſonne d’une beauté raviſſante, nommée Cydippe ; mais jugeant à ſon air qu’elle étoit d’une condition qui mettroit obſtacle à ſon bonheur, il s’aviſa de cet expédient. Il grava ces mots ſur une pomme : Je jure par Diane de n’être jamais qu’à Acronce. Enſuite ayant fait rouler la pomme juſqu’aux pieds de Cydippe, la curioſité naturelle au ſexe, la fit ramaſſer à Cydippe, qui lut, ſans y penſer, le ſerment qui y étoit porté, & ſe crut engagée à Acronce ; car il y avoit à Délos une loi, qui obligeoit d’exécuter tout ce qu’on promettoit dans le temple de Diane. Cependant Cydippe étoit promiſe en mariage à un autre, mais toutes les fois qu’il étoit queſtion de procéder à la nôce, elle étoit ſaiſie d’une violente fiévre, enſorte que les parens furent obligés de lui faire épouſer Acronce.
