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vorable. En effet, l’état de l’ambassadeur s’aggravant rapidement, le pape vint lui-même le visiter et le consoler. Par l’intermédiaire de son confesseur, l’ambassadeur lui recommanda son pays et les quelques compagnons qui lui restaient. Paul V lui ayant posé la main sur le front, l’ambassadeur le pria de l’y remettre encore. Le pape lui donna l’absolution et toutes les indulgences et bénédictions.

Une fresque d’une des salles de la Bibliothèque Vaticane représente la visite du pape à l’ambassadeur mourant : le moribond assis sur son séant dans un lit à baldaquin et à courtines et couverture de soie verte, reçoit la bénédiction du souverain pontife. Deux de ses noirs compagnons, de ces hommes « dont le visage est marqué par le feu », comme dit une relation du temps, sont agenouillés à son chevet.

L’ambassadeur mourut dans la nuit du 6 janvier, jour fixé pour son entrée solennelle. Le pape voulut qu’on lui fit à Sainte-Marie-Majeure des funérailles splendides. Elles eurent lieu le 24. Six évêques, cinq protonotaires et tous les vi-