de sa cour. Il se plaint des évêques, des chapitres, et des affronts qu’ils lui font subir et « qu’il ne peut réprimer sans l’autorisation du pape, puisqu’ils sont ministres de Dieu ».
La lettre est écrite par « le secrétaire écrivain de ses secrets »[1].
« On attend à chaque minute de Civita Vecchia l’arrivée de l’ambassadeur du roi du Congo », lit-on à la date du 2 janvier 1608 dans le journal du temps[2]. « Notre Seigneur fait préparer pour lui l’appartement du cardinal Bellarmin, dans le palais du Vatican, voulant le loger et le défrayer de tout et le recevoir en consistoire public dans la Salle Royale ».
Le pauvre ambassadeur avait fait un voyage terrible. Échappé aux tempêtes, il tomba entre les mains de pirates hollandais « qui le laissèrent nu et blessé » ; il arriva dépouillé de tout à Lisbonne, puis à la cour du roi d’Espagne où il s’arrêta, ou bien fut retenu trois ans ; finale-