Page:De Belina - Les Polonais et la commune de Paris (1871).pdf/64

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 60 —

droit de prétendre au rôle d’initiatrice du pro grès ; elle tient l’occasion de le remplir avec un immortel éclat.

« D’aucuns pensent, — les Français sont du nombre de ceux-là, — que l’Allemagne ne devrait pas même exiger qu’une seule forteresse française fut démolie, et ils disent : « Les forteresses ne sont pas une menace, elles n’ont pas empêché l’ennemi d’arriver au cœur de la France : à quoi bon imposer à la France l’humiliation de les démolir ? » Mais l’Allemagne peut répondre : « Puisqu’elles ont été inutiles, pourquoi la France tiendrait-elle à les conserver ? Nous les tenons ou nous les tiendrons ; nous en pouvons faire ce que nous voulons. Si nous restons vainqueurs, nous voulons qu’elles disparaissent. Leur suppression sera le monument durable de notre victoire. Nous avons aussi notre honneur à satisfaire et nous jugeons humiliant pour nous qu’elles restent debout comme un doute contre la déclaration que nous avons faite, — que nous maintenons et dont nous avons prouvé la sincérité, — que nous n’avons point de projets agressifs contre la France. Nous ne voulons pas que la France paraisse se défier de nous en conservant des