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a toujours cherché à donner le change au public en déclarant, dans ses diverses communications à la presse, qu’elle ne s’occupait que de l’affranchissement de la classe ouvrière et demeurait étrangère aux préoccupations politiques et religieuses, tandis que Mazzini, l’infernal génie qui a fondé « l’Internationale », n’avait eu en vue que d’organiser une vaste conspiration européenne contre tous les gouvernements établis.

Cette conspiration devait enfanter des insurrections dans toute l’Europe, et non dans un seul pays. Il fallait donc grouper en un seul faisceau les réfugiés et les mécontents de tous les pays, si nombreux en Angleterre, et leur donner une direction.

On créa donc, à Londres, un « Comité central » dirigeant, composé de réfugiés pris dans toutes les nationalités, qu’on trouva facilement parmi ces déclassés, ennemis de l’ordre et du travail, qui, après avoir tout exploité, trouvent commode de lever à leur profit une dîme sur la sueur du peuple. Ces réfugiés mirent volontiers la main à la pâte, persuadés qu’ils continueraient de vivre dans la paresse et la débauche sur les produits des cotisations de l’œuvre.

Mazzini méprisait ses collaborateurs, mais