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Avant la Révolution il n’y avait point, à Rouen, d’écoles publiques, pour ce que nous appelons présentement l’enseignement primaire, en dehors des écoles de charité destinées aux pauvres, dont la fondation remontait au xvie siècle, Cette sorte d’enseignement était abandonnée aux membres de la communauté des Maîtres écrivains, auxquels leur qualité assura pendant longtemps un véritable privilége, au préjudice de tous autres et même des ecclésiastiques qui s’adonnaient à l’enseignement du latin. Ce fut sans succès, que dans le cours du dernier siècle, cette communauté, envieuse des progrès soutenus des Frères de la Doctrine chrétienne, qui étaient devenus, par la force des choses, les héritiers des écoles de charité, essayèrent d’en organiser à leur tour. Il leur fallut bientôt revenir aux anciens usages, que nous ont fait connaître les Règlements donnés par le cardinal d’Amboise et confirmés par l’archevêque François de Harlay. Les Maîtres écrivains continuèrent d’avoir leur clientèle ; mais, à proprement parler, ils n’ouvrirent pas de classes publiques. Ils paraissent, du reste, avoir été assez nombreux pour assurer le