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puisse au besoin remplacer son mari, la sœur le frère, la fille le père.

Il faut donc que les femmes reçoivent une éducation qui les rende capables de surveiller les travaux dont elles doivent prendre leur part et d’élever des enfants qu’elles doivent pouvoir diriger. Ainsi, j’ai raison de le dire, c’est au double point de vue de la justice et de l’intérêt qu’il faut arracher les femmes à l’ignorance et les élever au même rang intellectuel que les hommes.

Pour vous décrire, ainsi que je l’ai fait plus haut, le type de l’instituteur, tel que je le comprends, pour énumérer toutes les qualités nécessaires à l’accomplissement de ses pénibles mais glorieux devoirs, je n’ai eu, Messieurs, qu’à regarder et à peindre d’après nature. Vous m’avez tous servi de modèle. En effet, conscience, abnégation, dévouement à son œuvre, chacun de vous ne me présente-t-il pas la réunion de ces qualités, et me contredirez-vous si je fais aujourd’hui une application particulière de ce portrait au héros de cette fête, à ce travailleur infatigable auquel le labeur ordinaire de