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ODES FVNAMBVLESQUES.


Et les écharpes de vos cils
Semblent avoir volé leurs franges
À la terre des alguazils,
Des manolas et des oranges.


II



Au fait, vous avez donc été,
Loin de nos boulevards moroses,
Pendant tout ce dernier été,
Sous les buissons de lauriers-roses ?

Le fier soleil du Portugal
Vous tendait sa lèvre obstinée
Et faisait son meilleur régal
Avec votre peau satinée.

Mais vous, tordant sur l’éventail
Vos petits doigts aux blancheurs mates
Vous découpiez Scribe en détail
Pour les rois et les diplomates ;