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            Et, chose terriblement triste !
            (Plaignez mon sort infortuné !)
            Je fais des articl’ à L’Artiste,
            Moi qu’en ai tant guillotiné !


Tant d’artistes, bien entendu.


Porcher te dira : Baste ! page 121, vers 25. ― L’histoire de M. Porcher a été mille fois racontée. Il commença à fonder, rien qu’avec les billets d’Alexandre Dumas père, la vente des billets d’auteur, puis il devint le général en chef de la claque des théâtres parisiens, ne commandant que dans les très grandes occasions, aux premières représentations des hommes de génie ; et en même temps, aidé par sa femme, dont l’intelligence et les belles mains sont célèbres, il fit prospérer une maison de commerce pour la vente des billets, où on vendait et où on achetait même des sujets de pièces, et où les auteurs obtenaient des avances sur leurs droits futurs. Porcher, c’était le crédit sur les productions de l’esprit ; on comprend combien c’était grave pour un écrivain dramatique quand Porcher venait à lui dire Baste ! Inutile d’expliquer, on le devine, qu’il n’a jamais