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PRÉFACE.

les oiseaux, s’il reste même de ces mannequins-là ! car les oiseaux sont devenus très malins. Ils ont lu les chasses de M. Elzéar Blaze et celles de M. Viardot. Ils ont lu par la même occasion d’autres chasses et aussi quelques recueils d’ana ; si par hasard on les en priait bien fort, ils feraient leurs Échos de Paris et leur Courrier de Paris tout comme M. Edmond Texier ou M. Villemot.

« D’autres temps, d’autres oiseaux ! d’autres oiseaux, d’autres chansons ! » murmure le divin Henri Heine, et il ajoute :

« Quel piaillement ! on dirait des oies qui ont sauvé le Capitole !

« Quel ramage ! Ce sont des moineaux avec des allumettes chimiques dans les serres qui se donnent des airs d’aigles portant la foudre de Jupiter. »

Eh bien, que ferez-vous, Argiens aux cnémides élégantes ? Attaquerez-vous ces moineaux et ces oies à grands coups de lance ? N’est-ce pas assez d’une sarbacane pour mettre en fuite une couvée de pierrots, et, quant aux volatiles plus graves, à ceux qui servent de point de comparaison pour exprimer