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   C’est un fils d’Apollon et d’Ève,
   Le typographe Malassis,
   Que tout bas invoque sans trêve
   Le poëte inédit qui rêve,
   Triste, et sur une malle assis.

   Voici Vitu, chez qui s’allie
   A l’esprit l’or d’un podesta ;
   Fauchery, venu d’Australie
   Avec cette douce folie
   Que de Bohême il emporta ;

   Puis Lherminier des Amériques !
   Mürger, aux pompons éclatants,
   Vide tous ses écrins féeriques.
   Gozlan jure que les lyriques
   Dureront au plus cinquante ans !

   O sœur de l’aube orientale,
   Regardez bien tous ces héros !
   Car ils sont le luxe qu’étale
   Notre immortelle capitale :
   Après eux tout n’est que zéros. »