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   « ― Ne pleurez pas, mademoiselle,
   Dit le bon jeune homme éperdu
   A Rose, en se penchant vers elle ;
   Vous allez voir avec quel zèle
   Nous chercherons l’Arthur perdu !

   Puisqu’il s’agit d’un homme illustre,
   Venez au bal de l’Opéra.
   Vous le trouverez sous le lustre,
   Appuyé sur quelque balustre !
   Pour l’entrée, on vous la paiera.

   Les voici tous deux à la fête,
   Dans cet endroit prestigieux,
   Depuis les tapis jusqu’au faîte,
   Où la réunion est faite
   De ce que Paris a de mieux.

   Tout est couleur, lumière, flamme,
   Et l’on s’étouffe à trépasser.
   Le bon jeune homme, exempt de blâme,
   Dit : ― « Cherchez l’ami de votre âme
   Parmi les gens qui vont passer !