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              L’autre chante, ô Praxitèle,
              Ta déesse au fier contour ;
              Mais la chanson immortelle,
              C’est la chanson de l’amour.

                          Le Bourgeois.

   C’est parfait !

                      Le Comédien bouffon.

                   Cependant Cassandre avec Léandre
   Les poursuivent. Mais quoi ! le beau-père et le gendre
   Se déchirent la jambe à tous les traquenards !
   Tantôt on les fusille ainsi que des renards :
   Ils se battent entre eux. L’un crie : On m’assassine !
   Pour l’autre, le bon vin se change en médecine.
   Cent mille soufflets, l’un sur l’autre copiés,
   Alternent sans relâche avec les coups de pieds.
   Veulent-ils lire ? on voit se hausser la chandelle,
   Qui revient, si plus tard on n’a plus besoin d’elle.
   Et, tandis que Léandre a gâté son pourpoint,
   Et que le vieux barbon, toujours plus mal en point,
   Est rossé par le diable et par son domestique,
   Les amoureux, ravis au pays fantastique,