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      promène à grands pas. O ciel ! dit-il, où peut être ma
      fille ! A ce moment le Bourgeois tire sa tabatière pour
      prendre une prise. Pierrot lui prend sa tabatière. Oh !
      dit-il, cette petite croix d’or ! Mais alors tu es ma
      fille ! Je suis ta mère ! C’est superbe, ajoute Pierrot,
      mais je ne veux pas de cela non plus, je préfère des
      comédies plus gaies.

                   Non plus ?

                  Ma foi non, dit Pierrot.

                              Ah ! vous ne voulez pas
   Marcher toujours en deux, fendu comme un compas,
   Et faire trembler tout, jusques à la Bastille,
   Pour crier à la fin : « Ciel ! ma mère ! ma fille ! »

                  Ma foi non, dit Pierrot.

   Le vaudeville ?

            Pierrot en riant fait signe que non.

                       Non ! vous avez trop d’esprit.

      A Pierrot, avec les ménagements qu’on emploie auprès
      d’une personne à qui l’on veut dire quelque chose de
      désagréable.


   Cher monsieur Pierrot, nul jamais ne vous comprit
   Aussi bien que je fais, grâce au style, sublime