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                    Moi.
Chère infidèle ! eh bien, qu’êtes-vous devenue ?
Depuis quinze grands jours vous n’êtes pas venue !
Chaque nuit, à l’abri du rideau de satin,
Ma bougie en pleurant brûle jusqu’au matin ;
Je m’endors sans tenir votre main adorée,
Et lorsque vient l’Aurore en voiture dorée,
Je cherche vainement dans les plis des coussins
Les deux nids parfumés où s’endorment vos seins,
Comme de doux oiseaux sur le marbre des tombes.
Qu’en faisiez-vous là-bas de ces blanches colombes ?
Et tu ne m’aimes plus.

                   Évohé.
                              Je vous aime toujours.