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L’Âme de la Lyre


Fille des hommes, je suis une parcelle de l’esprit de Dieu. Cette Lyre est mon corps.
George Sand.


 
Quand le premier sculpteur eut achevé la Lyre
Et caché dans son sein les chants harmonieux ;
Ouvrier sans défaut, lorsqu’il eut fait sourire
Parmi ses ornements les figures des Dieux,
Et qu’il eut couronné l’instrument de martyre
Avec le vert rameau d’un laurier radieux ;

L’indomptable Titan, à son désir fidèle,
Qui, tout brûlant encor, vers la voûte éternelle
Une seconde fois, tentait de s’envoler,
Fit, pareil au vautour qui devait l’immoler,
Tomber sur le chef-d’œuvre une blanche étincelle
Du feu resplendissant qu’il venait de voler.