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Idylle


Et quum vidisti puero donata, dolebas.
Virgile.


néère, myrrha.


Néère.

Le soir est tiède et pur, le vent pleure. Ô Myrrha,
Notre jeune Iollas, qui souvent t’admira,
Va venir près de nous, sous l’arbre qui soupire,
Dénouer nos cheveux et caresser la lyre.


Myrrha.

Néère, c’est pour toi qu’il éveille, en songeant,
La douce lyre, auprès de ce ruisseau d’argent.
Comme toi, dans mes yeux, ô Néère ! que n’ai-je
Ce trait qui brûle un cœur endormi sous la neige !