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Les nectars vermeils
Chantent les soleils
De la jeunesse,
Et tous les retours
Qui font nos amours
Pleins de tristesse ;
Et le dieu cornu,
Le beau guerrier nu,
Dans les mêlées,
Qui guide en rêvant
Des femmes au vent
Échevelées ;
Le dieu des pressoirs
Qui, sous les pins noirs
Du mont Ménale,
Fait, pendant la nuit,
Courir à grand bruit
La bacchanale !
Et le tambourin
Des vierges sans frein
Dans leurs querelles,
Qui, loin des regards,
Dans les bois épars
S’aiment entre elles ;