Page:De Banville - Les Stalactites.djvu/224

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Je te donne à présent,
(Car je t’adore !)
Le laurier verdissant
Qui me décore.

Arraché par mes vers
À l’onde noire,
Mes chants à l’univers
Diront ta gloire.

Près du ciel azuré
Qui nous menace,
Joyeux, je t’assoierai
Sur le Parnasse.

Là, recueillant le fruit
De mon délire,
Ta voix sera le bruit
Que fait ma lyre ;

Et tu joueras, enfant
Né de Thalie,
Dans le flot triomphant
De Castalie.

Dans les bois écartés,
Ces lèvres roses
Jetteront des clartés
D’apothéoses ;