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Tes pensives prunelles
Ont emprunté des cieux
Leurs splendeurs éternelles ;
Ton front délicieux
Prend en vain l’air morose,
Ta bouche est toujours rose.

Malgré tes forfaitures,
Les roses de l’été
Ornent de lueurs pures
Ta sereine beauté
À ta haine rebelle.
Il suffit, reste belle !

Non, ta grâce de femme,
Rien ne peut la ternir ;
Elle est un sûr dictame,
Et tu vins pour tenir
La quenouille d’Omphale
Dans ta main triomphale.


Février 1861.