Page:De Banville - Les Stalactites.djvu/194

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

À Alfred Dehodencq


Tenir la lumière asservie
Lorsqu’elle voudrait s’envoler,
Et voler
À Dieu le secret de la vie ;

Pour les mélanger sur des toiles
Dérober même aux cieux vengeurs
Leurs rougeurs
Et le blanc frisson des étoiles ;

Comme on cueille une fleur éclose,
Ravir à l’Orient en feu
Son air bleu
Et son ciel flamboyant et rose ;

Pétrir de belles créatures,
Et sur d’éblouissants amas
De Damas
Éparpiller des chevelures ;