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À Charles Asselineau

 
Vainement tu lui fais affront,
Votre brouille m’amuse,
Car je reconnais sur ton front
Le baiser de la Muse.

Tout est fini, si tu le veux ;
Mais que le vent les bouge,
Vite on le voit sous tes cheveux,
La place est encor rouge.

Tu fuis le bois des lauriers verts
Et la troupe des cygnes,
Et, pour mieux laisser l’art des vers
À des chanteurs plus dignes,

Tu ne t’égares plus jamais
Sous la lune blafarde.
La modestie est bonne, mais
Cette fois prends-y garde !