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À Olympio


C’est peu qu’avec son lait une mère amazone
M’ait fait sucer encor cet orgueil qui t’étonne.

Racine.


 
Ô poëte ! courbé sur mon œuvre lyrique,
Ambitieux du ciel,
Je veux savoir par moi la hauteur chimérique
Où peut monter Babel.

Je ferai fourmiller dans mes architectures,
Tenace en mon dessein,
Le chœur éblouissant des mille créatures
Qui vivent dans mon sein.

Je veux voir de mes yeux l’Olympe dont la neige
Blanchit le front chenu,
Et les Grâces que suit Éros, riant cortège,
Folâtrer le sein nu !