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pris par force le paradis, y jouïssent maintenant d' une molle, d' une stupide, d' une languissante felicité ? Ont-ils perdu là haut le credit qu' ils avoient icy bas ? Pour estre residens à la cour, sont-ils moins gratifiez du prince ? Leur assiduité et leur subjettion peuvent-elles moins que ne faisoient leur esloignement et leur absence ? Ont-ils moins de faveur ou moins de charité qu' ils n' avoient ? Estant à la source du bien, l' abondance les rend-elle pauvres ? Se fait-on avare dans le ciel ? Devient-on envieux dans la plenitude de la gloire ? Il n' y a point d' apparence que cela