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, cela s' appelle en la langue de la raison, friser et parfumer les prophetes. Quelle hardiesse et quelle licence, ou plûtost quelle effronterie et quelle profanation, de se jouër tantost d' un prophete, tantost d' un apostre, en les travestissant de la sorte ? De donner des habillemens de theatre à des personnes si graves et si serieuses ; de les enerver, de les effeminer, et si j' ose le dire, de les faire changer de sexe ? Car que pretend autre chose la foiblesse estudiée de ce langage forcé ; cette violente expression, qui met les autheurs à la torture, pour ne produire que de la molesse et de l' affeterie ;