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DISCOURS PREMIER.



CEst une opinion singuliere de certains Philosophes affirmatifs, Que le Sage n’a besoin de personne, & que tout ce qui est separé de luy, ne luy sert de rien. Par là ils ostent l’Amitié du nombre des choses necessaires, & luy donnent rang simplement, parmi celles qui sont agreables. Et neantmoins de plus honnestes gens qu’eux, je veux dire les Philosophes de la Famille de Platon & de celle d’Aristote, ont crû que sans l’Amitié, la Felicité estoit imparfaite & defectueuse, & la Vertu foible & im-