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tions meritent bïen d’estre regardées. Particulierement, il est à considerer (ces reflexions sont d’un Academicien d’Italie) qu’encore qu’il fist profession d’une Secte, qui ne permet pas seulement le mariage, mais qui l’ordonne, & qui le commande, il n’a jamais neantmoins voulu se marier. Soit qu’il ait crû qu’il ne seroit pas des Enfans, qui luy ressemblassent, soit qu’il ait apprehendé que, s’il en avoit, la consideration de leur fortune le pourroit porter à entreprendre quelque chose, au prejudice de la Liberté publique ; soit qu’il n’ait pas voulu partager son affection, qu’il pensoit devoir toute entiere à sa Patrie.


VOilà à peu pres mon Avis de l’autre jour. Puis que vous n’avez pas trouvé bon qu’il se perdist en l’air, avec le son des paroles, & que Monsieur nostre Gouverneur ne sera pas fasché de le voir, sur le papier, vous m’obligerez de le