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leurs affections, & leur Parti : Qu’il y va de son honneur, de ne laisser pas ses Ouvrages imparfaits ; de travailler à leur embellissement, apres avoir establi leur solidité ; Qu’il doit les mettre en estat, de ne pouvoir estre desfaits que par luy. Que s’il cede aux desirs des Grands, qui ne veulent point de Compagnons ; & s’il contente les plaintes du Peuple, qui est ennemi de toutes les Grandeurs naissantes, il n’aura pas à l’avenir la liberté de faire du bien ; il sera contraint d’assembler les Estats generaux, pour disposer de la moindre Charge de son Royaume. Qu’apres tout, il ne peut abandonner une Personne qui luy a esté chere, sans condanner la conduite de plusieurs années, & rendre un tesmoignage public, ou de son aveuglement passé, ou de sa legereté presente.

Il est certain qu’ayant commencé d’aimer quelque chose, pour l’amour d’elle-mesme, le Temps adjouste incontinent nostre propre interest, au merite de la cho-