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cens à tüer, & les Meurtriers à brusler les Temples. Car en effet leurs avis pernicieux encherissent tousjours, sur les resolutions qui ont esté prises. Leurs Maximes de feu & de sang asseurent & fortifient la Malice, quand elle est encore craintive & douteuse. Ils aiguisent ce qui couppe ; Ils precipitent ce qui panche ; Ils encouragent les Violens, quand ils courent à la proye : Ils eschauffent les Avares, apres nostre bien, & les Impudiques, apres nos femmes.


QUe s’ils rencontrent des naturels peu susceptibles de ces fortes passions, & esloignez en pareil degré du Vice, & de la Vertu ; s’il leur tombe, entre les mains, de ces Princes doux, qui n’ont ni pointe, ni aiguillon ; & qui ne sçauroient se porter au mal, parce qu’ils ne sçauroient remüer, de sa place, leur inclination paresseuse : Alors encore pis, pour les Peu-