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par ses parricides. Les Complaisans sont les premieres causes de tant de malheurs ; & si ces Vents ne souffloient point, nous ne verrions point de ces tempestes. Ce n’est donc pas sans sujet, que nous en parlons avec quelque emotion, & qu’estant en bon estat de ce costé là, par la bonne conduite de Vostre Altesse, l’Humanité nous convie à compâtir aux peines des Estats malades, & des Peuples affligez. Mais ne nous contentons pas de les plaindre ; Revenons de la pitié à l’indignation.

Puisque, dans le Monde, il n’est point de bien de si grand usage, & qui se communique si unïversellement, qu’un bon Prince, ni de mal qui s’espande plus au long, & qui nuise davantage, qu’un mauvais Prince ; il n’y a point assez de supplices en toute l’estenduë de la Justice humaine, pour ceux qui changent ce Bien en Mal, & qui corrompent une chose si salutaire & si excellente. Il vaudroit beaucoup mieux qu’ils empoisonnassent tous