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Provinces espuisées ; qui bastissent leur Maison, du debris, & de la dissipation de tout un Royaume ?

Que dirons nous de ces Valets insupportables, qui vangent leurs moindres querelles, avec les bras & les armes de leur Maistre ; qui declarent Criminels de Leze-Majesté, tous ceux qui ne se prosternent pas devant eux ; qui par une Paix sanglante & crüelle, noire de deüil, & de funerailles, portent les Peuples au desespoir, reduisent les plus gens de bien, à ne pouvoir se sauver que dans la Revolte ?

Que dirons-nous enfin de ces lasches Courtisans, qui sont les Triomphateurs, & n’ont pas esté les Victorieux ; qui joüissent dans l’oisiveté, des peines, & des süeurs des grands Capitaines ; qui attendent à la Comedie, & au Bal, les nouvelles du gain des Batailles, & de la prise des Villes, dont il faut que les Generaux leur rendent conte ?

Regardez-les dans l’ancienne Histoire,