Un préambule est nécessaire :
As-tu bien été baptisé ? »
« — Oui, monseigneur, la chose est claire ;
Claude, est le nom qu’on m’a donné. »
Notre cher, féal et bien Claude[1],
Puisqu’il appert à tout voyant
Que tu l’es vraiment et sans fraude,
Reçois-en notre compliment.
Pour de notre gent moutonnière
Juger procès mus, à mouvoir,
Te dispensons de la prière,
Et par-dessus, de tout savoir. »
Savoir faisons aux bêtes Champenoises,
Que par dessein, et non pas par mégard,
Nous nommons, pour juger toutes leurs noises,
Notre féal Claude et bien Claude Hocquart.
31. — Le fameux procès de M. de Valdahon a été jugé au Parlement de Metz, le 22, à huit heures du soir. M. Le Monnier a été débouté de son opposition ; permis aux parties de s’épouser ; trois commissaires nommés par la Cour pour faire le contrat de mariage ; mademoiselle Le Monnier prise sous la sauve-garde du Parlement ; M. Le Monnier condamné à soixante mille livres de dommages et intérêts, et à tous les dépens ; les Mémoires supprimés respectivement de part et d’autre.
- ↑ Les provisions de chancellerie portent toujours Notre féal et bien-aimé. Par dessein, et non par mégarde, on a mis dans celles de l’abbé Hocquart, au lieu de bien-aimé Claude, simplement bien Claude. Elles sont ainsi enregistrées. On peut les voir au greffe.