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septembre 1766

soutenu la cause des Calas dans les écrits sortis de sa plume à ce sujet, ainsi que dans son Traité de la tolérance : il vient d’y ajouter un Avis au public sur les parricides imputés aux Calas et aux Sirven, qui peut servir de supplément. Il y rappelle l’arrêt du parlement de Toulouse, la sentence rendue à Mazamet, dans le pays de Castres, contre les Sirven, et rapporte à cette occasion différens exemples du fanatisme, qui, dans tous les temps, a tyrannisé certains esprits et a produit des excès qui font frémir l’humanité. L’auteur continue à se servir de l’ironie et à traiter, en plaisantant, des matières qui paraissent mériter un ton plus sérieux.

16. — Mademoiselle de La Chalotais, sous le nom de son père et de son frère, comme fondée de leurs pouvoirs et se faisant fort pour MM. de Montreuil, de La Gacherie et de Kersalaun, a fait présenter au roir deux Requêtes tendantes à supplier Sa Majesté de retirer les lettres patentes du 5 juillet dernier, comme étant un obstacle au renvoi qu’ils ont demandé par la cédule évocatoire. La première de ces Requêtes est du 11 août, et la deuxième du 26. Elles sont souscrites par huit des principaux avocats du parlement qui estiment que la procédure faite à Rennes depuis les lettres patentes du 5 juillet dernier, ainsi qu’elle est exposée dans cette Requête, est nulle, par les moyens qui y sont établis, et que cette nullité ne peut que fortifier ceux sur lesquels on a fondé la Requête par laquelle le roi a été très-humblement supplié de retirer ces lettres. Ces deux Requêtes ont près de quatre-vingts pages d’impression in-4o

— Il paraît encore un nouveau Mémoire à consulter et Consultation, sous le nom de la famille de M.  de La Chalotais, qui demande si la preuve par comparaison