Par M. François, de Neufchâteau en Lorraine, âgé de quatorze ans, associé des Académies de Dijon, Marseille, Lyon et Nancy, en lui envoyant un exemplaire de ses ouvrages[1].
Rival d’Anacréon, de Sophocle et d’Homère,
Ô toi, dont le génie a franchi tour à tour,
De tous les arts l’épineuse carrière,
Toi qui chantes les dieux, les héros et l’Amour,
Pardonne à mon audace, ô sublime Voltaire,
Et permets qu’aujourd’hui ma muse téméraire
T’ose offrir ses simples accords ;
Daigne accepter cette offrande légère,
Daigne sourire à mes premiers transports.
Je sais que c’est un faible hommage :
Mais si ton indulgence approuve mes efforts,
Un succès si flatteur, excitant mon courage,
M’inspirera de plus dignes accens ;
Il saura m’élever au-dessus de mon âge…
Un coup d’œil de Voltaire enfante les talens.
9. — Outre le Mémoire de M. de La Chalotais dont nous avons parlé, on vient d’imprimer deux lettres de lui, plus éloquentes encore. La première, adressée au roi, en douze pages in-12, petit caractère, comme le Mémoire, est du mois d’avril. Il y demande justice et proteste de son innocence. La seconde, du même format et caractère, a vingt-deux pages ; elle est datée du 7 juin. Elle contient les mêmes réclamations qui sont déposées dans le Mémoire. Il s’élève fortement contre ses ennemis, et