poète aimable vient de s’élever à un genre plus distingué, et, quoique dans un âge déjà avancé, il a enrichi le théâtre de Nicolet d’une pièce nouvelle, intitulée la Bourbonnaise. Ce titre, si connu par le vaudeville satirique[1] qui a couru toute la France, a fait la fortune de l’ouvrage, et le public se porte en foule à cette parade burlesque, dont la petite intrigue, assez bien menée, est soutenue de beaucoup de saillies polissonnes, très à la mode aujourd’hui. Les courtisanes, qui donnent le ton à ce théâtre, trouvent le chanoine de Reims délicieux.
30. — La Bourbonnaise est une chanson répandue dans toute la France. Sous les paroles plates et triviales de ce vaudeville, les gens à anecdotes découvrent une allégorie relative à une créature[2] qui, du rang le plus bas et du sein de la débauche la plus crapuleuse, est parvenue à être célèbre et à jouer un rôle. Ou ne saurait mieux rendre l’avilissement dans lequel est tombé M. de L’Averdy depuis sa chute[3], que par l’association que le public semble en faire avec cette femme perdue, en le chansonnant avec elle. Voici le couplet :
Dit à L’Averdy,
Dit à L’Averdy,
Le roi, dimanche,
Dit à L’Averdy,
« Va-t’en lundi ! »
1er Décembre. — M. le chancelier a voulu jouir au-