titre de Réflexions, et paraît l’avoir réfuté aussi fortement que solidement.
19. — Lettre à Son Altesse Monseigneur le prince de *** (Brunswick) sur Rabelais et sur d’autres auteurs, accusés d’avoir mal parlé de la religion chrétienne. Brochure in-8° de cent quarante-quatre pages. On ne pourrait qu’applaudir au but de l’auteur, si, dans le précis des ouvrages qu’il présente, il s’était occupé sérieusement à les combattre ; mais on ne voit que trop que son objet est moins de les réfuter que de remettre sous les yeux du lecteur les opinions dangereuses des Porphyre, des Celse et des Julien, adoptées et rajeunies par les auteurs de la ligue moderne conjurée pour saper et renverser le christianisme jusque dans ses fondemens. Cet ouvrage, pour tout dire, est de M. de Voltaire. Il contient des faits curieux et intéressans. La partie historique en est très-bien faite.
22. — On publie une estampe agréable, qui rend avec la plus grande vérité la demoiselle Allard et le sieur Dauberval dansant le pas de deux qui leur attire tant d’applaudissemens dans le second acte de l’opéra de Sylvie. Les vers mis au bas de l’estampe expriment très-bien le moment dans lequel ces danseurs sont représentés :
Son amant perd déjà l’espoir de l’attendrir ;
Mais elle le regarde en songeant à le fuir :
Nymphe qui rêve aux tourmens qu’elle cause,
Touche au moment de les guérir.
— On a donné, le 20 de ce mois, sur le Théâtre Français, Les Deux Sœurs, comédie en deux actes et en prose.