vient d’exhaler ses plaintes dans une fable allégorique et ingénieuse. La voici.
Pour féconder un champ de stérile nature,
Guillot employait tout, soins, travaux et culture.
« Ah ! dit-il, si les dieux secondent mes efforts,
Si de Cérès le regard m’est propice,
Elle doit m’ouvrir ses trésors ;
Le travail assidu vaut bien un sacrifice.
Attendons. » Il attend ; mais un essaim d’oiseaux
Sur les épis dorés vient fondre à tire d’aile,
Et dévore à l’instant le fruit de ses travaux.
Il sème encore ; incursion nouvelle.
Six fois le père des saisons
De ses douze palais a parcouru la suite,
Et six fois de Guillot l’espérance est détruite.
Un de ces oiseaux meurt[1]. « Çà, dit-il, composons :
Je veux bien, mes amis, travailler pour vous plaire ;
Mais le sage, dit-on, fuit les biens superflus,
Prenez donc votre nécessaire,
Et laissez-moi la part de l’oiseau qui n’est plus. »
À ces mots Dieu sait quel ramage ;
On tient conseil : c’était pour mieux faillir.
Voici l’arrêt de cet aréopage :
« Sème Guillot ; semer est ton partage,
Le nôtre est de tout recueillir. »
7. — On a parlé[2] du Cas de Conscience, etc., ouvrage attribué à Dom Clémencet, des Blancs-Manteaux, où l’on attaque la Commission nommée pour l’examen des constitutions des Moines dans son essence et dans sa forme ; on en démontre les irrégularités et le vice. Ce