de cet ouvrage périodique, dont M. Mercier, bibliothécaire, s’est déjà chargé comme simple particulier.
2 Février. — Le Barnevelt, tragédie de M. Le Mière, sur lequel on comptait, essuie à présent des difficultés. Il y a dans ce drame des morceaux qui ont trait aux circonstances actuelles. Barnevelt, comme l’on sait, fut jugé par une commission[1]. En conséquence, fortes et grandes tirades contre ce tribunal. Notre gouvernement a craint qu’on ne fît des allusions malignes. En un mot, la police a redemandé cette pièce aux Comédiens.
4. — La différence du patriotisme national chez les Français et chez les Anglais, par M. Basset de La Marelle, premier avocat-général au parlement de Dombes[2]. Cet ouvrage, plein d’éloquence et de chaleur, se ressent trop du zèle de l’auteur. À force de vouloir montrer combien le patriotisme français l’emporte sur le patriotisme anglais, il affaiblit lui-même son raisonnement : il le pousse au point de prétendre que le patriotisme soit nul en Angleterre. Qui croira cet étrange paradoxe ?
— M. Bouchaud, censeur royal et docteur agrégé de la Faculté de Droit, vient de publier une traduction anglaise d’Essais historiques sur les lois[3], avec des notes et une dissertation de sa façon. Le traducteur, qui réunit à une profonde connaissance de la jurisprudence la science de l’histoire et une vaste et agréable littérature, a dépouillé l’anglais de ses raisonnemens prolixes et souvent inutiles, et a jeté dans cet ouvrage autant de savoir que d’agrément.