Pour enrichir un histrion,
Tous les jours nouvelle folie.
Le faquin,
La catin,
Intéresse
Baronne, marquise et duchesse.
Pour un fat, pour un polisson
Toutes nos dames du bon ton
Vont cherchant dans le voisinage.
Vainement les refuse-t-on ;
Pour revoir encore Clairon
Dans Paris elles font tapage.
La santé
De Molé
Les engage,
Elles ont grand cœur à l’ouvrage.
Par un excès de vanité
La Clairon nous avait quitté,
Et depuis ce temps elle enrage
Et sent son inutilité ;
Comptant sur la frivolité,
Elle recherche le suffrage
Du plumet,
Du valet.
Quel courage
Pour un aussi grand personnage !
Le goût dominant aujourd’hui
Est de se déclarer l’appui
De toute la plus vile espèce,
Dont notre théâtre est rempli.
Par de faux talens ébloui
À les servir chacun s’empresse.
Le faquin,
La catin
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février 1767