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FÉVRIER 1762

Au feu cardinal Du Perron
LeVeut renvoyer l’affaire ;
Et de la place qu’il remplit
LeOubliant la décence,
Insulte, fier de son crédit,
LeEt Soissons[1] et la France.

Sans respect pour sa dignité
LeOrléans[2] se rétracte[3],
Chacun sait que sa parenté
LeNe fut jamais intacte ;
Il corrompt jusqu’à son cousin ;
LeOn passe la cousine[4],
Mais la feuille qu’il tient en main[5]
LeVaut bien la Loi divine.

Le reste, un amas d’ignorans,
LeDe l’Église la lie,
Bas valets, lâches courtisans
LeDe cette secte impie :
Craignant le fer et le poison,
LeTous ces prêtres coupables,
Laissent leur prince à l’abandon
LeDe ces gens détestables.
· · · · · · · · · · · · · · ·
S’étonnera-t-on que Ricci[6],

  1. M. de Soissons ayant répondu à M. de Verdun, qui citait continuellement
    le cardinal Du Perron en faveur des Jésuites, que c’était un fripon à ne point citer, celui-ci répliqua à M. de Fitz-James que c’était lui qui en était un.
  2. M. de Jarente.
  3. Étant évêque de Digne, il avait été contre les Jésuites.
  4. Mademoiselle de Jarente, qui demeure chez son oncle.
  5. Il a la feuille des bénéfices.
  6. Le général des Jésuites.