Mais non, ne me crois point : Terpsichore s’avance :
Les Grâces et l’Amour accompagnent ses pas.
La vois-tu qui marche et qui danse ?
Adieu, bonsoir, je vole dans ses bras.
Voilà les trahisons que je te fais sans cesse ;
Et toutefois je suis des plus constans :
Tous ces objets de ma tendresse,
Ce n’est que toi sous des noms différens !
13. Maison d’éducation. Ce projet est de M. de Bastide, quoiqu’il ne se nomme pas. Il se propose d’avoir huit élèves à 10, 000 livres de pension chacun, par an ; ce qui fait un revenu de 80, 000 livres de rentes. Il s’engage à les nourrir, chauffer, éclairer, porter, instruire dans tous les arts, excepté le manège. Il les mènera aux spectacles, aux promenades, les fera dîner avec des artistes célèbres, etc. Enfin, c’est un projet fou d’éducation, mais auquel l’auteur ne perdrait sûrement pas. Si l’on doute des talens, de la bonne foi, de la capacité de l’auteur, il se renomme de M. d’Alembert, et renvoie à ce philosophe les incrédules[1].
14. — Il court dans le monde une épître familière de l’auteur de la Soirée à la mode, à une jeune femme qui lui a fait présent d’une robe de chambre. Avec des choses heureuses on y trouve ces vers singuliers :
Que d’autres dans Paris étalent leurs galons,
Leur large broderie et leur frisure à l’ambre,
Et le luxe de leurs talons.
Dans mon bonnet de nuit, dans ma robe de chambre…
- ↑ V. 25 octobre 1764. — R.