peine cette Déclaration signée L’Averdy. On croit y entrevoir l’empreinte d’un génie petit, étroit, minutieux et tendant au despotisme.
4. — Il paraît imprimé dans le public un Bref[1] du pape au roi de Pologne Stanislas, en date du 24 août dernier, par-lequel Sa Sainteté réclame le secours et la protection de ce monarque en faveur des clercs réguliers de la Compagnie de Jésus. Elle l’invite, lorsqu’il verra le roi très-chrétien, son gendre, de le conjurer d’unir son autorité à la sienne, pour confirmer les établissemens qu’il a formés en Lorraine en faveur de cette Compagnie, dont l’objet est la sanctification des âmes et leur salut éternel.
5. — Le Corneille tant attendu, est enfin arrivé dans ce pays-ci. Il est en douze volumes in-8o, coûte deux louis de souscription, trois livres pour le transport, et trente-six francs pour la brochure. On voit en général que M. de Voltaire a visé à faire un ouvrage volumineux. Il n’a rien omis de toutes les pièces qui avaient un rapport direct ou éloigné à celles de Corneille. On en parlera plus amplement quand on aura discuté ce long ouvrage : il est dédié à messieurs de l’Académie Française.
6. — M. Palissot, de son exil de Joinville, a prématurément célébré la convalescence de madame la marquise de Pompadour. On se doute bien qu’un satirique aussi effronté est un adulateur servile.
Aux dieux des Arts et des Amours,
Pour redouter du sort la fatale puissance :
- ↑ Bref de Notre Saint-Père le Pape Clément XIII au roi de Pologne et à M. l’archevêque de Paris, in-12 de 27 pages, sans millésime, ni nom d’imprimeur. — R.