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MÉMOIRES SECRETS

29. — Couplets adressés à madame Favart[1].

Air : Annette à l’âge de quinze ans.

 
Quand je dirais que vos attraits
De l’Amour ne sont que les traits,
Que vous êtes ce même Amour ;
Que C’est chansonnette
Que Qu’on vous répète
Que Cent fois le jour.

Irai-je, fade Taconet[2],
Pour vous assortir un bouquet
Désirer d’être le Zephir ?
Que C’est vain langage ;
Que Sot persiflage
Que N’est point désir.

Quand sur la lyre de Guérin[3]
Promenant une faible main
J’essaie à former quelques sons,
Que Soudain je pense
Que Que l’imprudence
Que Fit les chansons.

Comment donc faire en pareil cas ?
Il faut songer à vos appas.
D’eux seuls je veux suivre la loi.
Que Je vois Justine[4]
Que Muse badine,
Que Inspirez-moi.

  1. Ces couplets, réimprimés dans les Mémoires de Favart, sont de l’abbé Cosseca. — R.
  2. Souffleur de l’Opéra-Comique, auteur de l’Almanach chantant, où il chante M. et madame Favart.
  3. M. Guérin de Frémicourt, auteur ingénieux et facile de différens couplets insérés dans quelques pièces de M. et madame Favart.
  4. Madame Favart se nomme Justine.