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CŒUR EN DÉTRESSE

d’âme » de la jeune femme, celui de Jacques se décelait, non moins clairement, dans la conversation qu’il avait, vers le même temps, avec Gervel.

— Oui, disait le comte, je sens, à certaines heures, je ne sais quel déconfort qui m’accable, comme une inexprimable nostalgie vers une vie d’aboutissement où je n’atteins pas. Je n’ai point trouvé l’œuvre d’art irréprochable, et je ne parviens pas à aimer, ni surtout à jouir pleinement de l’amour. J’essaye les jeux de volupté ; mais je suis inexpert et manque d’entrain. Le gazouillement de Germaine passe sur mon âme, comme une musique très légère dont à peine quelque ritournelle reste, qui mélancoliquement s’y imprécise. Où trouverai-je la femme qui comble mes désirs, mon Idéal enfin ?…

— Ah ! votre Idéal, puissiez-vous le con-