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CŒUR EN DÉTRESSE

fleur dont, coquette, elle parait ses cheveux et son corsage, chaque oiseau qui voletait ou chantait tout près d’eux, chaque insecte qui bruissait. Il riait de ses ignorances, de ses naïvetés.

Alors, parfois, elle lui parut plus belle. Car tout s’esthétisait, en ces instants, comme d’un peu de beauté réfléchie de la nature qu’il n’avait jamais vue, pensait-il ; et, lui-même, se penchant sur le miroir des ruisseaux se plaisait à contempler sa propre image.

Ils se remplissaient, tous deux, l’âme et le corps de l’air neuf des bois, de tous les parfums des prés ; ils buvaient le soleil comme de grandes fleurs. Ils connurent d’ailleurs, durant ces jours, l’ivresse, presque pleine, des plaisirs amoureux, et ce furent des jours d’apaisement.

C’est alors que Germaine Mirvel écrivit à