Page:Daxhelet - Cœur en détresse.djvu/66

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
56
CŒUR EN DÉTRESSE

Il s’était grisé lui-même ; il aspirait, les narines dilatées, s’étant rapproché d’elle, la subtile fragrance d’héliotrope qu’exhalaient ses vêtements. Tout-à-coup il lui saisit la main qu’elle avait gantée, et mettant le poignet à nu, y colla d’inquiets baisers tout chargés de désirs.

Elle lui trouva, à cet instant, l’air grotesque avec ses yeux comme injectés, sa figure congestionnée, ses gestes violents et maladroits : elle eut un éclat de rire qu’elle ne réprima pas, un rire claironnant de fille qui s’ébaudit de l’inexpérience d’un adolescent.

Ce fut alors qu’il souffrit, pour la seconde fois, par elle.

Il la sentit si peu sienne, si distante, si étrangère !

— Pourquoi ris-tu ? dit-il par contenance.

— Parce que c’est drôle.