démoralisatrice d’un esseulement dangereux, afin que le fruit du recueillement ne fût pas perdu tout entier pour le comte.
Septembre revint ; ses journées douces et son soleil mellifluent, mettant au ciel des tons d’ambre, apportèrent leur baume au mal dont Jacques était rongé.
Ils erraient à l’aventure, Gervel et lui, dans le paisible « vinâve », où le feuillage déjà se polychromait et où déjà bruissaient, la soirée venue, des souffles annonciateurs de l’automne.
Des heures durant, ils se taisaient, leur imagination se plaisant à écouter les voix innombrables du silence et peuplant le site d’une multitude d’esprits, infinité de prolongements de leur âme qui s’extériorisait.
Nulle aventure ne marqua ce temps, qui embrassa toute la fin de cette année et le commencement de celle qui suivit.